Épilogue
Charles Cambon.
L'ange et la
Victoire
Quand vient
l'hiver, la feuille tombe
Au loin l'emporte
le zéphyr
Mais le héros qui
descend dans la tombe
Vit toujours par le
souvenir.
D'Assas est mort,
mais sa mémoire
Non, non, ne peut
jamais mourir
Et les lauriers qui
célèbrent sa gloire
Ne pourront jamais
se flétrir.
Car une éternelle
rosée
Va les conserver
par sa fraîcheur
Et du soleil la
lumière dorée
Les féconder par sa
chaleur.
Cette rosée est
dans votre âme
Où réside un
souvenir vainqueur
Et ce soleil puise
sa vive flamme
Dans le creuset de
votre cœur.
Vous êtes fiers que
votre race
Possède d'aussi
beaux lauriers
Et que les Francs
aient la première place
Parmi les plus
vaillants guerriers.
Gardez cette fierté
sereine
Elle convient à des
français
Elle sera la source
souveraine
Et le gage de nos
succès.
Il faut que notre
belle France
Garde toujours le
premier rang
Que son drapeau
flotte plein d'espérance
Et reste toujours
triomphant.
Il faut, à
l'exemple des pères
Que les fils soient
victorieux
Pour que dans leurs
monuments funéraires
Dorment sans
crainte les aïeux.
Il faut au grand Réveil
du monde
Au son du céleste
oliphant,
Que la vertu du père
se confonde
Avec la gloire de
l'enfant.
Chante, chante,
lyre fidèle
Avec une noble
fierté
Des bons français
la devise immortelle :
Pour Dieu, pour la
Patrie et pour la Liberté.
(fin)
CharlesCambon (1854-1923)
industriel dans la bonneterie à Sumène,
puis directeur d'une usine à chaux,
inventeur et poète.