Les abjurants. | |
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Au cours du second semestre de l'année 1685, sous
le poids des pressions exercées par le pouvoir royal, et la menace de
l'occupation militaire par les détachements de dragons, les habitants
pratiquant la R.P.R. (Religion prétendue reformée) des villages
environnants ont abjuré la religion protestante.
C'est cette abjuration en masse qui a
"justifié" la Révocation de l'Edit de Nantes, puisqu'il n'y avait plus
de personnes pratiquant une autre religion que la Catholique Apostolique
et Romaine. Cette violence a entraîné les
départs au Refuge qui ne furent pas immédiats car il semble bien que
la majorité des N.C. (Nouveaux Catholiques ou Nouveaux Convertis)
pensait que cette révocation n'était que temporaire. Il fallait aussi
préparer matériellement cet exode, discrètement, car les agents du
Roi veillaient pour éviter un départ des biens vers l'étranger. Et
puis malheur à celui qui se faisait prendre sur le chemin de l'exil ! N'est-il pas curieux de constater que
la grandeur de la Prusse est due en partie à l'apport de ces huguenots
français car ceux qui choisirent l'exil étaient les plus entreprenants
ou ceux qui n'avaient rien à perdre ? Or, dans les villages de Sauve,
Quissac ou Durfort(1), les personnes qui pratiquaient la religion
protestante représentaient environ 90 % de la population totale. La liste des 2478 abjurants présente
donc un grand intérêt ethnologique grâce aux renseignements qu'elle
contient : composition des familles, âge, métiers, ... Provenant de registres B.M.S. de
trois paroisses différentes, les renseignements ne sont pas tous les
mêmes mais ils sont présentés dans l'ordre suivant : date, nom, prénom, profession, âge,
lien de famille, lieu d'abjuration (1) Les relevés sont dus à M. Stéphane Allut, l'historien de
Durfort, qui aide si volontiers les autres chercheurs. Retour "Travaux personnels" Retour "Table des matières" |